Depuis vingt-deux ans maintenant, mon travail dans l’écriture et le théâtre est nourri par la sagesse et l’imaginaire des peuples premiers, la mythologie et l’anthropologie, la physique quantique et son versant dans la spiritualité, c’est-à-dire la recherche et l’expérimentation dans le domaine de l’énergie.
Je suis à la recherche, depuis quelques temps, d’un nouvel élan, d’un nouveau chemin pour faire vivre et partager tout ce qui me meut et m’émeut, et formuler, d’une part, une proposition d’écriture et son partage et, d’autre part, de théâtre.
En lisant ces derniers mois les réflexions de Philippe Guillemant, Le grand virage de l’humanité, d’Edgar Morin, de Philippe Descola, ainsi que de Monique et Michel Pinçon-Charlot… en échangeant avec Jérémie Moquard, du Collectif de La Meute, autour du vivant (Bruno Latour, Baptiste Morizot, Starhawk…) – en poursuivant l’enseignement auprès de mon maître spirituel, ainsi qu’en appréhendant des expériences, touffues, notamment auprès de Corine Sombrun, auprès de laquelle je me suis formée à la Transe cognitive auto-induite, j’ai brusquement repensé à ma rencontre, en 2004, avec Sioui, membre de la nation Huron-Wendat du Canada français, créateur et directeur artistique de la compagnie Ondinnok, à Québec.
Sioui était venu donner à cette époque, à Vincennes, à l’Arta, un stage de théâtre chamanique autour des rituels de guérison dans lequel j’ai plongé sans hésitation dans la demi-seconde où j’ai lu le petit flyer.
Ces deux semaines belles et intenses à la Cartoucherie ont constitué le deuxième tournant de ma vie ; le premier, c’était Peter Brook…
C’est le retour à cette source, l’inspiration autant que la respiration qu’elle m’apporte, la synthèse des questions qui me traversent depuis quelques temps qui m’amènent à proposer et à oser cette première expérience des rituels de guérison transposés à l’écriture.
Dans cet atelier d’écriture, chaque participant.e serait en quelque sorte, à tour de rôle, « le héros / l’héroïne » de la séance, c’est-à-dire sa pièce centrale, c’est-à-dire son inspiration et son destinataire.
Chacun.e, au fil des séances, exposera un désir ou un rêve – « grand rêve » ou infime désir du fragment d’une seule journée – qui, à partir d’une alchimie que j’impulserai, emmènera toutes et tous à « écrire à partir de et pour cette personne ».
J’envisage d’alterner au fil des séances nos personnes humaines et ce grand être qu’est notre planète, afin d’offrir également à Gaïa ce partage d’énergies poétiques et positives, car c’est bien de cela dont il s’agit.
Douze séances à Vincennes (92), de novembre 2022 à juin 2023.
Les yeux de Gina